Extrait du journal

C'est là que se trouvent commentées, à propos de la monarchie d'Orléans, ces formules devenues célèbres : c Royauté populaire, libérale et sage >, ou bien, tranchante affirmation de l'omnipotence bourgeoise: i Le roi règne et ne gouverne pas. » Mais si en France, où un clair rationalisme se prête malaisément à la conciliation transactionnelle des contraires, pareil régime n'a eu qu'une existence éphémère, en Grande-Bretagne, par contre, Il a, depuis trois générations royales, acquis une force de résistance à toute épreuve, par le fait même de sa souplesse et de sa plasticité. j Il n'est pas un pays au monde où une manifestation unanime de tous les partis et de toutes les classes. comme l'a été le jubilé de George V, empereur et roi, eût été possible: mais il n'est pas non plus de pays au monde où l'on ait exprimé, d'une manière aussi saisissante, les limiItes plus qu'étroites de la prérogative ')yale, cet œil pinéal de la nation. I T'a.! rappelé récemment qu'à l'épo- j U e>ù Edouard VII était considéré su dehors comme son propre mlnis•je des affaires étrangères, et repré- ! tenté par la presse internationale comme l'arbitre de l'Europe, on pouvait lire dans la libérale Contemporary Review : « S. M. britannique n'a pas plus d'influence sur la politique de son gouvernement que la grande pyramide d'Egypte sur l'étiage des eaux du Nil. »...