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La France au travail, 12 novembre 1940

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La France au travail
12 novembre 1940


Extrait du journal

Depuis même que le maréchal Pétain a assumé la régence de l'Etat français, les roublards n’ont pas manqué pour le circonvenir et tenter leur chance. Le coup était régulier, et l’on est convenu d’appeler machiavélisme toutes habiletés qui ne conduisent pas directement leur auteur en prison... Taîleyrand fut, par contre — et essentiellement — l’homme qui avait le choix entre des politiques. Il feignait de choisir, et faisait craindre son choix. Il savait dire à l'Empereur Alexandre que Metternich tâchait de soudoyer telle bouquetiers que le tsar — cette semaine-là — honorait de ses assiduités. Il savait insinuer qu’un prince italien ferait de la fleuriste une baronne. Il savait aussi innover dans la médisance et dans ce chassé-croisé de ragots dont consiste un congrès international. Puis — comme le prestidigitateur tire un lapin d’un haut-de-forme — il savait, par ces racontars, gagner une province ou une partielle évacuation....
La France au travail (1940-1941)

À propos

La France au travail est un quotidien illustré collaborationniste, fondé en 1940 par Georges Oltramare (sous le pseudonyme Charles Dieudonné) et Jean Drault. Henri Coston en a été le secrétaire de rédaction. Son contenu est marqué d’un antisémitisme virulent. En novembre 1941, lorsque Pierre Laval décide de le restructurer pour évincer les éléments plus critiques de Vichy, le journal devient La France socialiste où d’anciens socialistes tombés dans la collaboration joindront l’équipe éditoriale.

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