Extrait du journal

Leçons Pr('liminaires sur le Code Pénal, ou examen delà Législation criminelle,par M. Baveux (i). PREMIER ARTICLE. Il est des hommes opiniâtres par désespoir, qui se roidissent contre l’opinion qui les accuse, qui affectent de braver le mépris des honnêtes gens, dès qu’une fois ils ont perdu leur estime, et pour qui une première faute n’est qu’une raison de plus d’en accumuler de nouvelles. Ce caractère n’est pas rare de nos jours. Il se rencontre fréquemment parmi ceux qui s’étant dés honorés dans nos troubles révolutionnaires, se sont fait pour ainsi dire par habitude, et par les conséquences d’une première erreur , une horrible nécessité de faire le mal , et qui marqués, en quelque sorte, du si"ne de la réprobation sociale , s’amusent à perdre et à cor rompre les sociétés, afin de n’y point paroître trop odieux et trop déplacés , en communiquant à tout ce qui les environne le poison contagieux qui les dévore. M. Bavoux sei oir.-il un de ces hommes incorrigibles ? censuré par l’Université, condamné par tout ce qu’il y a d’hommes honnêtes en France , comme l’im prudent apologiste des doctrines séditieuses , a-t-il voulu , dans son ouvrage , rétracter auprès d’une jeunesse inexpérimentée et séduite , ses singulièi es opinions en politique et en morale ; ou bien , poussé par l’aveuglement de ces esprits faux qui rou git oient de se démentir, n’auroit-il publié son ouvrage que pour nous avertir qu’il persiste dans ses piincipes, pour achever en public le rôle odieux qu’il n’a pu remplir à son gré dans sa chaire, et justifier ainsi, aux...