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La France chrétienne, 26 février 1828

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La France chrétienne
26 février 1828


Extrait du journal

discussion; il semblait dire au président d’âge : vous n’y entendez rien du tout; moi seul ici j’ai le talent nécessaire pour conduire l’assemblée ; hâtez-vous de me céder la place. Cette conduite, qui avait frappé tout le monde, a rendu bien plus saillante la déconvenue de l’ex-président. Mais si les partisans de l’ancien ministère doivent chaque jour diminuer dans la chambre élective, les partisans du système légal, du gouvernement de conscience, de iaChart# enfin , doivent s’y recruter dans une proportion plus grande encore; car, sans compter toutes ces voix flottantes qui se réuniront à eux dès qu’ils formeront une majorité décidée et solidement unie, les réélections prochaines, qui pro mettent sans nul doute plus de trente voix nouvelles à la ,gauche, achèveront de consolider la victoire obtenue dans le dernier scrutin, et donneront à la coalition qui l’a rem portée, un lien nouveau. Cette coalition, qui a fait ces jours derniers la destinée de la chambre, facultative hier, deviendra évidemment, pour l’une des parties, une néces sité, lorsque l’autre aura reçu toute l’augmentation de force qu’elle espère, et quand la faction qui tenait encore pour l’ancien ministère aura éprouvé la dissolution qui la me nace. Alors une défection du parti qui s’est si noblement rallié à la bannière de la Charte, serait pour lui aussi inutile qu’elle serait peu honorable. Mais, nous le répétons, le succès définitif de la victoire d’avant-hier est dans les élections prochaines; c’est une vérité qui doit éveiller de nouveau le zèle des électeurs ; il faut qu’ils redoublent d’ardeur et de patriotisme pour ache ver leur ouvrage ; le triomphe des dernières élections, dont la France s’est réjouie à si juste titre, serait totalement compromis par l’indifférence des électeurs, dans ce com plément des opérations électorales , et bien convaincus du besoin que la patrie a, en ce moment, de leur secours, ils n’abandonneront pas une victoire qui est déjà presque rem portée , et pour laquelle ils ont fait plus d’un sacrifice. .Au reste, ce qui doit encore ranimer les espérances des amis de la Charte et des défenseurs des idées constitution nelles , c’est le dépit et la fureur dont l’organe de la faction Viilèle donne chaque soir l’irrécusable preuve. M. Delalot et ses amis de la droite qui se sont refusés à être complices des hommes qui roulaient rétablir le despotisme du minis tère déchu, et qui ont reçu le prix de leur union avec la gauche dans le rote universel des députés de cette opinion, sont régulièrement injuriés par la Gazette, dont les patrons désappointés n’ont pas même l’esprit de dissimuler un peu le désespoir où les a jetés leur défaite. Ces hommes qui...

À propos

D’abord bihebdomadaire, puis hebdomadaire, La France chrétienne était un journal catholique connu pour sa réticence vis-à-vis du libéralisme. Ses rédacteurs y soutenaient les moines jésuites et s’opposaient de manière plus ou moins féroces aux idées révolutionnaires. Lancé en 1821, le journal n’aura qu’une durée de vie limitée ; il s’éteint en 1828.

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Données de classification
  • ravez
  • paris
  • montmartre
  • france
  • union