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La France chrétienne, 27 janvier 1828

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La France chrétienne
27 janvier 1828


Extrait du journal

» preuve incontestable de haute sagesse et de magnanimité. » Il compte que vous l’aiderez à consolider notre édifice » politique et que vous achèverez une entreprise qu’il re• garde comme son plus beau titre de gloire. » On aime à voir l’infante entrer avec tant de franchise dans les idées libé rales de don Pedro et les seconder de tout son pouvoir ; mais on n’est plus entièrement de son avis quand elle prétend que son bien-aimé frère don Miguel a manifesté des inten tions conformes à celles de l’auguste empereur, et que sa présence va désarmer les partis et calmer les agitations. Non, huit jours passés à Paris et autant à Londres ne peu vent suffire pour changer aussi promptement le caractère d’un prince dont l’enfance n’annonça pas d’heureuses dis positions, et dont la jeunesse s’est écoolée à l’ombre de l’un des gouvernemens les plus despotiques du monde. L’ap proche de don Miguel, loin d’éclaircir l’horizon du Portugal, l’obscurcit chaque jour d’avantage, et il est impossible de prévoir tous les maux que sa présence peut faire naître. Dans la séance de la chambre des pairs du 4, l’évêque de Calleverde, nommé membre du comité des infractions qui emportent quelquefois la peine de mort, a demandé que les ecclésiastiques, ne devant pas d’après les lois de l’église souiller leurs mains de sang, obtinssent l’autorisa tion de ne pas paraître à la chambre lorsqu’elle aurait à porter une sentence capitale. Cette motion a été rejetée ù une immense majorité. La réponse de la chambre des pairs au discours de l’in fante-régente est loin de respirer la même indépendance. Aucun éloge n’y est donné a# monarque législateur dont les constitutions doivent assurer un jour le bonheur des Portugais des deux mondes. Les mots de charte et de liberté n’y sont pas seulement prononcés une fois. En revanche, l’infant don Miguel y est l’objet des plus basses adulations. On l’appelle « le digne rejeton de tant de grands rois, l’au, gusle membre de l’illustre famille de Bragance, le prince » dont les insignes qualités, désarmant les partis, garan» tissent aux Portugais un avenir prospère plein de paix et » de félicité. » On devine ce que ces phrases signifient dans la bouche des honorables pairs, et quelle paix, quelle fé licité les Portugais doivent attendre de son administration. Paris, 26 janvier. Monsieur le Rédacteur, Il est deux points sur lesquels je ne puis être d’accord avec vous. Vous avez trouvé que les ministres font trop peu; et au jourd’hui, 26 janvier, vous parlez de la décadence de lÿ congrégation comme d’une chose positive. Ce sont, je crois,...

À propos

D’abord bihebdomadaire, puis hebdomadaire, La France chrétienne était un journal catholique connu pour sa réticence vis-à-vis du libéralisme. Ses rédacteurs y soutenaient les moines jésuites et s’opposaient de manière plus ou moins féroces aux idées révolutionnaires. Lancé en 1821, le journal n’aura qu’une durée de vie limitée ; il s’éteint en 1828.

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Données de classification
  • istria
  • paris
  • grèce
  • leipzig
  • cortes
  • ancône
  • bragance
  • londres
  • russie
  • navarin
  • gibraltar