Extrait du journal

Tenez, je n’en veux citer qu’un exemple ; c’e»t celui de la veuve de l’un des hommes qui, à Bordeaux, servirent et honorèrent lu mieux le parti républicain; d’un homme qui, après avoir consacré les quarante pleines années de sa jeunesse et de son uge mûr à la chose publique, dans la plus haute et la plus noble acception du mot, créateur de cours et professeur gratuit à la Société Philomathique, dépensant sans compter, son temps, scs forces, sa fortune à l'enseignement du peuple; après avoir été, bien avant l’heure, et sous la monarchie de Juillet, le soldat dévoué et désintéressé de la cause libérale et républicaine; après avoir, la République enfin conquise, lutté, souffert pour elle, sans jamais en attendre ni en réclamer aucune faveur, est mort pauvre, laissant derrière lui une femme, des enfants, sans ressources. et pour ainsi dire sans pain....