Extrait du journal

O » O O Les conservateurs anglais sont, tomme tous les conservateurs, plus aimés des financiers que les partisans de l’évolution sociale. On est surpris qu’un gouvernement travailliste éprouve une déconvenue à cet égard. Il faut beaucoup de candeur pour penser qu'il puisse en être autrement. Si le socialisme se réalisait ce serait la fin des financiers. Il peut y avoir des financiers que des raisons personnelles inclinent à gauche. La Phvnano inclinera toujours en sens inverse. Faut-il s’insurger contre cette évidence ? Mais alors, ce serait que l'opinion démocratique dépasse, ;n candeur, le point de saturation. En l’espèce, c'est-à-dire dans le cas de la crise britannique, il est intéressant de noter que la politique de la livre ôterlin ayant été mal dirigée depuis la fin de la guerre par la Cité, aujourd’hui on accable la gauche. Mais ne connaissez-vous pas semblable légende ? N'est-ce pas l’histoire toute contemporaine de notre pays ? Il a fallu sacrifier le Cartel aux erreurs financières des conservateurs français. On l’a fait allègrement. Le parti travailliste, à son tour, paie pour autrui. Nous connaissons l'antienne. Le chapitre actuel de la crise de la Grande-Bretagne sera, par les annalistes de l’avenir, mis en parallèle avec le chapitre de la crise française semblable de 1924 et de 1926. Mais n’anticipons pas sur les doctrines sociales de l’avenir. Examinons quelques faits du présent. Ils sont édifiants....