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La France libre, 18 juillet 1918

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La France libre
18 juillet 1918


Extrait du journal

Le canon tonne sur Paris. On entend le fracas des décombres, on interroge l'espace où les oiseaux s'envolent effarés. On f,aura seulement, par une phrase brève du communiqué, s’il y a eu des victimes. La ville frappée garde le silence sous l'attentat brutal. Cette canonnade à longue distance, qui envoie la mitraille sans crier gare, c’est la plus récente forme de guerre due à 1 esprit inventif et cynique de l'Allemagne. Les anciennes coutumes sont définitivement abolies, on ne prévient plus 1 adversaire, on ne déclare plus que tel jour, à telle heure, le feu sera ouvert sur une place. Désormais, à n’importe quelle minute du jour ou de la nuit, le projectile décrit sa courbe, apporte au hasard la destruction et la mort. Si les moteurs des gontas pouvaient fonctionner sans bruit, il en serait de même pour les attaques nocturnes. La guerre se montre telle qu'elle est. atroce et grossière, sans hypocrisie, sans les coutumes de protocole qui pouvaient vaguement rappeler le cérémonial d'un duel réglé selon les vieilles formules de l'étiquette....
La France libre (1918-1938)

À propos

La France libre est  un quotidien crée en 1918 sous le patronage de députés socialistes, dont Arthur Rozier qui prit la tête du journal en 1919. Organe de propagande du Parti Socialiste, la diffusion de La France Libre devint plus irrégulière à partir de 1925. Le dernier numéro paraît en octobre 1938.

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Données de classification
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