Extrait du journal

Celte allégation sera loin de trouver un écho unanime dans l’armée. Tout soldat Irançais a eu jusqu’ici le bâton de maréchal dans sa giberne, et, si haut que je prise la science, j’estime, si on supprimait absolument à nos soldats cette espérance, bien minime, surtout aujourd’hui qu’il faudra chercher ce bâton magique au delà du Rhin, j’estime que la loi qui édicterait cela anéantirait notre armée. Du moment où le Fi anbais a endossé l’habit du soldat, il n’y a plus pour lui de classe et encore moins de caste. Tous sont égaux devant le devoir comme devant la récompense. D’ailleurs, la bonne éducation, les bons sentiments ne sont l’apanage exclusif ni des classes moyennes, ni même des classes supérieures. Je vis en contact fréquent avec des ouvriers et des paysans; je trouve souvent chez eux des sentiments délicats et le sens exact des convenances et de l’honneur....