Extrait du journal
Certainement les corps de troupe auront toujours, quoi qu’on fasse, à fournir des employés; mais il faudrait aussi que leur nombre en fût toujours limité au strict nécessaire, et il est bien loin d’en être ainsi. Pour y arriver, il faudrait enrayer davantage les abus et, plus encore, avoir la préoccupation constante d’user de ces employés d’une façon rationnelle, qui ne préjudiciât pas aux autres intérêts qui sont à sauvegarder et, en particulier, à leur instruction militaire personnelle et à l’instruction d’ensemble de l’unité à laquelle ils appartiennent. Ce second point est de beaucoup celui qui importe le plus; sa solution, qui est possible, permettrait presque de concilier non toutes les exigences, dont beaucoup sont exagérées, mais tous les besoins. Et cependant personne, ou presque personne, n’en a cure. C'est que qui veut porter le fer dans la plaie se heurte, quelle que soit sa situation hiérarchique, à tant de résistances, soutenues par tant de règlements, d'instructions, de circulaires, etc., parus pour satisfaire à un besoin du moment, et jamais abrogés alors que leur raison d’être a pris fin, ou bien édictés par une direction ministérielle autre que celle de l'arme sans souci des intérêts de cotte arme, que ce que ce fâcheux pourrait obtenir, après une lutte continue, est absolument insignifiant....
À propos
La France militaire est le plus important des nombreux journaux d’actualités militaires qui sont créés au début de la Troisième République. Né en août 1880 à Limoges, il devient la feuille officieuse du ministère de la Guerre. S’il ne paraît que le jeudi et le dimanche à ses débuts, il finit par devenir un quotidien. Le lieutenant-colonel Émile Mayer est, pour un temps, son rédacteur militaire.
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