Extrait du journal

Pour donner toute satisfaction au vieil esprit militaire, il doit rester bien entendu que ces causeries, ces discussions ne peuvent, en aucune façon, être admises lorsqu’on est en action avec les troupes. Mais les conférences de chaque soir qui précèdent les études de manoeuvres du lendemain sont loin d’être à comparer avec une action, et, si le travail à la conférence se borne, pour le directeur, à dicter ou à faire dicter des ordres rédigés par son état-major, et pour les officiers qui prennent part à la manoeuvre de cadres à écrire ces ordres sous la dictée, puis le lendemain à parcourir le terrain, ces ordres à la main, il n’en résultera pour les uns ni {jour les autres aucune instruction, aucun progrès. Les uns et les autres n’y gagneront que le mince avantage d’acquérir quelque vague connaissance de la manière de voir du directeur de la manœuvresur les différents problèmes posés sans pouvoir rendre précis à leur esprit les causes, les motifs des solutions indiquées. Or, les solutions importent peu si l’on n’a pas l’intelligence des causes, des motifs....