Extrait du journal
caractère était faible. Une conspiration fit passer la couronne sur la tête de Roderic ou Rodrigue, qui fut le dernier roi de cette monarchie. Ddns tous les temps, des hommes se sont rencontrés qui. pour des resseniinpns ou des intérêts personnels, ont train, sacrifié, vendu leur pays. Tel fut le comte Julien : gouverneur de Ceuta, il avait, durant deux années, défendu avec autant de succès que de valeur celle possession africaine contre les attaques des Maures. Mais, soit qu’il eût à se plaindre de quelque injustice, soit pour venger un ou trame commis envers^a fille, outrage dont la réalité est contestée par l’histoire, le comte Julien, démentant ses services passés, attisa dans l’esprit des Maures le désir qu'ils avaient de faire une irruption en Espagne, leur vanta les délices de l’Andalousie, s’offrit à guider leur marche, et combattit sous l’étendard du Croissant à celte fameuse journée du Guadalète, où péril avec Rodrigue le royaume des Goths. Dès lors la domination des Arabes s'étendit bientôt sur moule la Pénin suie Ibérique. C’en était fait de la population chrétienne, si le petit coin de 1 Espagne qui servait d’asile au fils de Favila ne fût devenu comme un port pour la religion et pour la liberté. Une poignée de Goths et de Romains, chassés par la crainte dans les mêmes monta ânes, se rangèrent autour de Pélage, et, animés par les conseil* et par i’iutrépidué du héros, résolurent de mourir pour la foi ou de maintenir leur indépendance. Il leur fallait un chef : en était il un plus digue que Pélage ? ils le choisissent pour roi et le proclament vers la fin de septembre de l’an 718 Les restes des anciens possesseurs de l’Espagne montaient encore à cinquante mille hommes Si, d’un côté, l’aridité du sol, les sinuosités des vallées, les routes* souvent impraticables au travers des rochers les mettaient à l’abri de la poursuite des vainqueurs, ils étaient, d’on autre côté, sans alliés, sans provisions, sans argent, pans ressources. Pélage supplée par son activité, sa vigilance et ses tatens,aux secours les plus indispensables qui lui manquent. Il sait qu’Alcbaman, lieutenant de l’émir Alahor, s’est rois en marche pour pénétrer avec une armée dans les montagnes Asturienues et y déduire le royaume qui vient de naître. Le valeureux guerrier chrétien a tout prévu. Parmi les troupes qui l'environnent, tous •es hommes en état de poteries armes sont soldats. It les place sur li cime des rochers, avec ot Jre de s’y tenir cachés, sans inquiéter l’ennemi dons son passage, et de se réserver pour un effort général quand les Meures viendront l’alaque. Lui même, avec une lite fi-...
À propos
La France est une feuille politique quotidienne fondée à Paris en 1834. Légitimiste sous la Monarchie de Juillet, elle est rédigée par Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, ancien directeur du Brid’Oison, et gérée par le chevalier D'escrivieux jusqu'au début 1835, année au cours de laquelle le journal et ses collaborateurs sont poursuivis pour avoir inséré dans un article de prétendues lettres rédigées par Louis-Philippe.
En savoir plus Données de classification - pélage
- roderic ou
- france
- espagne
- londres
- europe
- ceuta
- andalousie
- bordeaux
- séville