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La France, 2 août 1839

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La France
2 août 1839


Extrait du journal

Unô troupe en armes surgit (oul-à-coup dans la capitale; elle veut s’emparer de 1 hôtel-de-ville, des palais royaux, des différons postes placés dans les divers quartiers, elle appelle le peuple à l’insurrection, se retranche derrière des barricades élevées sur tous les points, d’où elle attaque les troupes de ligne et la garde nationale; des centaines de soldats et même des citoyens inoffensifs périssent dans celle échauffourée ; un homme est signalé comme l’auteur et le chef de l’insurrection, lui-même l’avoue et s’en fait gloire; certes, de semblables actes ne sauraient être indifférons, il faut les punir ou les récompenser. On se décide à punir, les insurgés les plus connus comme coupables sont traduits devant le tribunal le plus auguste de la nation par le nombre des juges, leur dignité politique, l’indépendance et la gratuité de leurs fonctions: le chef est poursuivi comme l’auteur du meurtre d’un officier : le tribunal est longuement occupé à éclaircir le fait, comme si le chef d’une émeute n'était pas coupable de tous les meurtres qui ont été commis; la peine de mort est prononcée, et aussitôt elle est commuée par la couronne en travaux forcés à perpétuité, commués eux-mêmes en détention, sans doute perpétuelle, dans la prison de SaintMichel. Les journaux s’élèvent contre la condamnation à mort, contre la commutation de la peine ; le coupable n’eûtil été condamné qu’à quelques jours d’arrêt dans sa chambre, ils se seraient élevés contre les arrêts. On a donné une autre couleur à cette prise d’armes : ce n’est pas une révolte contre l'ordre public; c’est un combat entre des hommes égaux, qui ne laisse sur le champ de bataille que des vainqueurs et des vaincus. Cherchez dans tout cela un pouvoir, un gouvernement, une société, vous ne les trouverez pas....
La France (1834-1847)

À propos

La France est une feuille politique quotidienne fondée à Paris en 1834. Légitimiste sous la Monarchie de Juillet, elle est rédigée par Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, ancien directeur du Brid’Oison, et gérée par le chevalier D'escrivieux jusqu'au début 1835, année au cours de laquelle le journal et ses collaborateurs sont poursuivis pour avoir inséré dans un article de prétendues lettres rédigées par Louis-Philippe.

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