Extrait du journal

grand mal à ce que satisfaction fût donnée sur ce point à la Gazette de VAllemagne du A crd ; il inc semble en effet, qu’on ren contre un peu trop fréquemment sur nos boulevards des officiers allemands qui m’ont tout l’air de songer à autre chose qu’à admi rer les beautés de la capitale française. Mais la question est des plus délicates, et je manquerais aux principes de modération que je me suis imposés chaque fois qu’il in arrive de parler de choses d’Allemagne, si je réclamais 1 application d’une mesure aussi rigoureuse, quelque juste quelle puisse être. Je suis certain que chacun des lecteurs de la France pense de la sorte. Les officiers allemands peuvent venir se promener à Paris comme il leur plaira. Il ne viendra jamais à l’esprit de personne — à moins que cet esprit soit l’esprit obtus, lourd, grossier et hypocrite de quelque Teuton — d’assimiler un Prussien qui dé barque à la gare de l’Est à un Prussien qui pénètre subrepticement dans un fort. A la condition expresse, bien entendu, que ce Prussien qui vient à Paris se con duira proprement et ne trahira pas les lois les plus élémentaires de l’hospitalité. A propos d'espionnage, une dépêche de Rome annonce que les douaniers piémontais ont arrêté à la frontière un officier d’artillerie français qui, dit-on, mesurait la distance existant entre les batteries de Briançon et le territoire italien. Cet officier, dit la dépêche, a déclaré qu’il était un simple minéralogiste, et il a mon tré

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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