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La France, 3 août 1923

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La France
3 août 1923


Extrait du journal

La déclaration du gouvernement britannique Voici le texte de la déclaration lue, hier matin, par M. Baldwin aux Communes, et par lord Curzon à la Chambre des lords : Le gouvernement italien n'a pas adressé de réponse écrite à la note du gouver nement de Sa Majesté, mais il a signifié qu'il se déclarait généralement d'accord avec les vues et les propositions de ce gouvernement. Les gouvernements français et belge nous ont adressé des réponses indépendantes. Le gouvernement de Sa Majesté a examiné avec le soin le plus anxieux ces réponses et, tout en se rendant pleinement compte de leur ton amical et de l'esprit cordial qui les inspire, il regrette de ne nas y trouver les éléments qui permettent d'adresser une réponse commune des alliéf à la noie allemande du 7 juin, réponse à l'envoi de laquelle il attache une si haute importance Le projet de réponse uu gouvernement allemand proposé par le gouvernement de Sa Majesté‘n'a même pas été mentionné dans tes nutes envoyées par la France cl la Belgique, et ces notes ne paraissent offrir aucune perspective définie d'un changement prochain de la situation dans la Bhur, non plus que du commencement des discussions que te gouvernement britannique désire si vive ment Il est évident que de nombreuses semaines pourront s’écouler dans un échange préliminaire de vues entre les alliés ai ant que l'on puisse prendre des mesures effectives pour mettre un terme à l'état de choses actuel. Le gouvernement de Sa Majesté ne saurait répéter trop souvent que tout en con sidérant que les intérêts des alliés sont étroitement liés aux siens, et tout en s’abstenant de tout acte qui pourrait être > onsidéré com me dénotant la désunion entre les alliés, il maintient néanmoins avec fermeté l'opinion que le problème qui se pose actuellement devant eux tous ne sauruit être éludé. Lt, tandis que les alliés pourraient être engagés dans un échange de vues, animés d'un esprit constamment amical, sur tel ou tel détail ou sur telle ou telle proposition, la situation de l’Europe, d'où dépendent toutes les perspectives de paiement des réparations — auxquelles les alliés sont tous également intéressés — pourrait s'effondrer dans une ruine irrémédiable. Dans ces circonstances, le gouvernement a décidé de publier et de soumettre au Parlement, dans le plus bref délai, les documents qui enregistrent ses idées et ses efforts. Il invite les alliés à consentir éi la publication des notes ou des déclarations faites par eux auxquelles il sera fait allusion dans la publication britannique et qui sont nécessaires pour éclaircir la situation dans son ensembleLe gouvernement de Si} Majesté nourrit l'espoir que la publication de ces docu ments pourra aider éi déterminer lis dimensions réelles du problème qui se pose aux alliés et convaincre le monde de la i.écessité impérative d'une action prompte et com mune pour en assurer le règlement....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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