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La France, 3 mars 1919

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La France
3 mars 1919


Extrait du journal

Au moment mémo où le Congrès du Tou risme tenait ses assises à Paris et établis sait le programma des questions ù résoudre i >ur attirer chez nous la grande clientèle étrangère, le sous-secrétaire d’Etat aux transports fournissait à la Chambre celui des travaux destinés à hâter la reprise de la vie économique du pays. Dans ce pro gramme si vaste, et où l’on voit reparaître avec un certain scepticisme tout ce qui a été étudié, discuté, proposé depuis des an nées : aménagement des ports, des voies de navigation intérieure et des routes, des chutes d’eau, etc., M. Jules Gels a fait une part aux préoccupations des dirigeants du mouvement touristique. Ceux-ci ont été jüsqu’ici impuissants à faire comprendre aux pouvoirs publics que le tourisme n’était pas seulement le plaisir égoïste de quelques riches oisifs, mais une source importante de prospérité nationale par l’afflux d’or étranger qu’il peut nous amener et par l’exportation à l’intérieur qu’il constitue. Or, il semble que la campagne faite pour -convaincre nos gouvernants de la justesse de ce point de vue commence à porter ses fruits. En prévision des jours prochains où la France sera le lieu de pèlerinage du mon de entier qui voudra voir de ses yeux les atroces ravages causés par l’ennemi dans nos départements du Nord et de l’Est, le ministre des Travaux publics se propose de faciliter par tous les moyens possibles le débarquement de la foule des passagers affluant par paquebots. « Les touristes internationaux, en quittant le bateau qui les a amenés, n’auront qu’à prendre le train pour continuer tranquille ment leur voyage. » 11 faut que cette promesse formelle de M. Ccls soit tenue. Depuis trop longtemps, exception faite pour Le Havre, où une gare maritime a été créée et où l’on peut passer directement du paquebot au train transat lantique partant pour Paris, tous nos «ronds ports de commerce manquent de moyens de contact entre le bateau et le wagon. A son débarquement, le voyageur est obligé d’aller quérir une voiture pour le transporter, lui et ses bagages, à la gare du chemin de fer, où il n’arrive souvent que lorsque le train est parti. I-es retards provenant de cette organisation défectueuse, les frais supplémentaires qu’elle entraîne, les séjours obligés et non désirés dans les hôtels sont autant do raisons qui peuvent influencer défavorablement nos visiteurs et à la longue en détourner un grand nompre île nos bateaux et de nos ports. On s’étonne que cette question capitale du transbordement du passager qui fait partie intégrante de l’exploitation maritime n’ait pas encore été résolue comme elle l’est à l’étranger, oue les chambres de commerce et les scandes compagnies de navigation n’aient pas su ou pu briser les résistances rencontrées dans la liaison du paquebot et du wagon. Mais maintenant que la condamnation des anciens errements a été officiellement pronoyée, l’opinion publique n’admettrait plus aucune excuse au maintien

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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