Extrait du journal

On nous écrit de Versailles ; La proposition du centre gauche, concer nant la prorogation des pouvoirs de M. Thiers, préoccupe assez vivement les dé putés de la droite pour qu’ils n’accordent pas une attention aussi soutenue aux dé bats engagés sur le projet de la loi dépar tementale. Le centre gauche aurait, assure-t-on, rallié à sa proposition plusieurs membres de la gauche et même quelques membres de la droite. A propos de cette grande question de la prorogation, je crois devoir vous faire con naître, sous toutes réserves bien entendu, une nouvelle plus ou moins authentique, mais non plus absolument invraisembla ble, qui circulait aujourd’hui dans la sa”e des Pas-Perdus. On prétendait que plusieurs députés, amis des princes d’Orléans, se seraient réunis pour s’entendre sur la ligne de con duite à tenir au sujet de la prorogation des pouvoirs de M. Thiers, et ils auraient cru devoir consulter le sentiment de M. le comte de Paris sur cette question. Celuici, disait-on, aurait répondu laconique ment par voie télégraphique : « N’entra vons pas l’œuvre de réorganisation et de pacification. » Cette réponse aurait fait disparaître toute hésitation de la part des députés orléanistes, et ils seraient décidés à donner leur assentiment à la proposition du centre gauche. L’extrême droite, au contraire, parait...