Extrait du journal

1W. Darimori, en répondant dans la Presse aux observations que nous avons présentées sur le droit d’interpellation, nous semble n’avoir bien saisi 1 i notre pensée ni notre but. Nous entendons chaque jour réclamer bien haut le droit d’iuterpoliaii m ; or, nous croyons que c’est ht une réclama tion sans objet. Le droit d’interpellation nous paraît exister de lui-même, sans avoir besoin d’être inscrit dans le texte d’une Constitution, par cela seul que les Chambres et le gouvernement sont en présence. Et nous ajoutons que c’est parce qu’il n’en est pas question dans la Constitution de 1852 ni dans le décret du 2i novembre, qu’il existe ipso jure, en vertu de ce principe élémentaire que tout ce qui n’est pas défendu est permis. M. Dariinon nous dit que ce droit a été formellement reconnu et réglé par toutes les Constitutions antérieures, et il demande de nouveau un article de lui qui le consacre. Les textes que M. Dariinon cite sont loin d’être aussi concluants qu’il le croit. Ainsi, les deux chartes de 1814 et de 1830, les seules qui aient été sérieuse ment appliquées, n’ont établi que le droit pour les ministres d’être entendus cha que fois qu’ils le désirent ; clics se tai sent sur le droit d’interpellation; ee qui n’a pas empêché ce droit de s’exercer aussi largement qu’on peut le désirer. Mais, quand même le fait avancé par notre honorable contradicteur serait exact, qu’en faudrait-il conclure contre les idées que nous soutenons ? Nous savons bien que, jusqu’à présent, on a cru devoir tout régler et tout dé finir dans le mécanisme de la vie parle mentaire; mais c’est précisément contre cette manie de réglementation que nous nous sommes élevés. M. Darimon tombe évidemment dans cet excès. Parce qu’un droit naturel, qui est de l’essence même de tout régime représentatif, qui résulte...