Extrait du journal

NOS PETITS TROIS HEURES Les noüveanx « Malheors de Sophie C est un ménage très à plaindre- Dans ta ville où il habite et où tout le monde con naît le mari et ta femme, leur déchéance ne saurait passer inaperçue .Ils étalaient, en effet, au temps de leur splendeur, un luxe excessif et qui n'était pas sans éclabous ser un peu trop la population citadine qui est, en général, modeste et sérieuse. Leurs automobiles, car ils en avaient plusieurs et des meillaure/s marques, emplissaient les rues du fracas de leurs trompes et du péril de leurs randonnées en troisième, vitesse. L'insolence de leurs domestiques à l’égard des simples citoyens était devenue légen daire. Les valets, au reste, ne faisaient qu’imiter leurs maîtres, la morgue de Mon sieur et l'arrogance de Madame ne se dé tendant jamais. La fortune de ce couple paraissait plus que solide, mais ta guerre qui a bouleversé tant de choses, a détruit Celle-là aussi. De mauvaises spéculations, fine maladroite conduite de leurs affaires, fin Manque total aç flair et de prévision ont ruiné ces gens, eh moins dun an, Et ruiné...