Extrait du journal

Mais comme on n’arrive à cette dextérité qu’après plusieurs années do pratique, les sténo-dactylographes se font payer en consé quence, ils ne peuvent donc être employés que dans certains grands établissements où la répartition du travail rend leur concours avantageux. Dans ces conditions, l’emploi de la machine à écrire serait naturellement très restreint, et cependant il y a un grand nombre de cas où son utilité ne saurait être mise en doute. Le négociant, l’ingénieur, le médecin ou l’avocat, pris par leurs devoirs sociaux et les obligations mondaines, ne peuvent distraire de la lutte pour la vie le temps nécessaire à l’étude d’un appareil qui paraît compliqué ; ils écriront plus vite qu’avec l’écriture quand ils sauront le manier, mais, hélas 1 il faut, commencer par apprendre. La machine qui semblerait donc appelée au plus grand développement serait, celle qui tout on réunissant les conditions de vitesse et de durabilité des trois anciennes machines serait en même temps d’un maniement si fa cile que son apprentissage pourrait être ins tantané. Telle ost, je crois, à ce point de vue, la Williams, dont j’ai pu voir fonctionner une cinquantaine à l’écolePigier. Les points caractéristiques de cotte ma chine sont : Ie L’écriture constamment en vue de l’écri vain ; 2° La suppression du ruban encreur. Pour bien se rendre compte de ce que sont ces avantages, il faut expliquer en quoi consiste une machine à écrire de l’un des grands types connus. La machine à écrire sert à obtenir l’im pression sur le papier au moyen d’un choc produit par un caractère fixé à l’extrémité d’un levier oscillant sur un pivot, lequel levier porte à son autre extrémité une touche représentant le même caractère. Quand le doigt vient appuyer sur cette touche lo levier oscille et son autre extrémité munie du caractère vient frapper un ruban impreigné d’encre se déroulant automatiquement et l’appuyer fortement contre le papier, don nant ainsi l’impression....