Extrait du journal

La commission du Panama doit entendre, aujourd’hui, M. le Président Quesnay de Beaurepaire. Elle l’interrogera sur des faits relatifs aux fonctions de procureur général qu’il a exercées. Quelle sera l’attitude de ce magistrat ? Se rendra-t-il à la convocation qui lui est faite? S’il s’y rend, consentira-t-il à répondre à l’interrogatoire, à déposer sous la foi du ser ment? D’autre part, si l’ancien procureur géné ral refuse de répondre quelle sera l’attitude de la commission ? Ces questions sont en réalité des prémices que nous posons pour arriver à cette con clusion : Nous avons vu, avec peine, cette dernière phase de l’affaire du Panama, nous avons conscience que le pays ne veut plus entendre parler de ce scandale et que son écœure ment égale sa lassitude. Mais la seule excuse de la dernière tenta tive qu’on vient de faire, la seule raison d’être de la commission actuellement en fonctions, c’est de ne pas ajouter un nouvel avortement à la série, en laissant échapper les gens qu’on ne peut même pas retenir par les talcwis, parce que ce ne sont pas des talons de chèques, pour rappeler le mot dit, hier, devant la commission, par M. Imbert. Or, il est impossible, avec la meilleure volonté du monde, que la commission ac tuelle arrive â un résultat plus heureux que celui qu’a obtenu sa devancière si elle n’est pas nantie des pouvoirs judiciaires*...