Extrait du journal

dinal croyait à la fable inventée par le digne Cordédiou, elle fut immédiate ment rassurée. Alors, elle ne se souvint plus que de l’insulte. — Monseigneur, répondit-elle d’une voix calme, mais ferme, j’espère que Fabian sera assez habile pour échapper a votre capitaine; car le comte se doute certainement qu’il est poursuivi, mais il ne s’agit plus de lui pour le moment, puisque je renonce à fléchir votre misé ricorde. — Et vous faites bien. — Il s’agit de moi. — De vous V — Oui. — Et pourquoi, je vous prie ? — Parce que vous profitez du passé d’une femme, — passé peu régulier, il est vrai, — pour essayer de l’humilier... Eh bien, vous ne m’humiliez pas le moins du monde. — Tant pis pour vous ! — Oui, continua la duchesse, j’ai aimé de toutes les forces de mon âme le comte Guy de Pontaillac. Oui, le comte G uy do Pontaillac a été mon amant. Mais Guy était veuf, mais j’étais veuve ; donc, nous étions libres, et personne n’a le droit de nous rien reprocher. — 11 fallait vous remarier, madame, répondit sentencieusement Richelieu : l’Eglise n’admet pas le concubinage ! A cette réplique, Diane ne put se maî triser davantage. — Mais l’Eglise, s’écria-t-elle en plon geant ses regards enllammôs dans les veux du cardinal, reconnaît à l’un de ses chefs le droit d’être l’amant d’une reine ! — Jour de Dieu ! s’écria Richelieu a son tour. Et, tremblant de colère, pâle d’effroi, il s'élança menaçant vers la duchesse. — Misérable 1 murmura-t-il (l’une...