Extrait du journal

dans son fauteuil, la tête entre les mains. Clément descendit à la salle à manger, s’installa comme la veille, et fit honneur au repas, suivant sa coutume. A sept heures et quart, Rondinous sonna à la porte de l’hôtel. On l’introduisit. Il trouva son futur compagnon à table, en train de déguster une tasse d’excellent moka. — Un peu de café, Rondinous, demanda Clément au nouveau venu. —- Etes-vous prêt ? fit le père d’Eva pour toute réponse. — Depuis deux heures environ. Je suis à vous. Attcndez-moi là quelques minutes. Le temps d’embrasser ma femme et nous partons. III La nuit passée, pendant que Rondinous dormait, Eva se glissa jusqu’à un petit cabinet noir attenant à la chambre de son père et où celui-ci avait coutume d’accro cher ses habits. La jeune fille avait remarqué que, deux fois dans la soirée, Rondinous lut une page de son carnet, en se cachant (le son enfant. Dans l’état d’esprit où se trouvait la ma lade, il n’en fallait pas plus pour lui don ner l’envie féroce de lire à son tour cette page. Peut-être l’adresse de Roland... en tous cas, quelque chose qui le concernait. Pour l’heure, le vieux Marseillais ne s’occupait pas d’autre chose. Cette note de vait concerner le gendre qu’il cherchait tant. Là, elle lut la lettre dont Rondinous avait pris la copie, la lettre écrite par Cécile à Vaubecourt. Elle pensa mourir de chagrin après cette lecture. Ainsi Retond l’avait abandonnée. B or*...