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La France, 9 octobre 1874

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La France
9 octobre 1874


Extrait du journal

pour m’aider à remplir une mission dont je suis fier d’avoir été honoré. Le président de la République a ré pondu : Monsieur l'ambassadeur, Je suis persuadé, ainsi que l'est votre gouver nement, qu’il importe et convient à l’Espagne et à la France de maintenir et de développer la boune harmonie de leurs relations mutuelles et je reçois avec plaisir les lettres de créance qui vous confient une mission aussi honorable, et je vous aiderai, sans hésiter, à atteindre le but que vous vous proposez. Mon gouvernement qui est également persua dé qu’une amitié mutuelle intéresse également les deux nations, s’est efforcé jusqu’aujourd’hui d’empêcher des difficultés passagères d'altérer l’antique amitié de deux peuples voisins. Les sentiments élevés que vous venez dô m’exprimer y contribueront certainement et vous pouvez dès à présent compter sur tout mon concours. A sa réception qui a eu lieu après celle de M. de Chaudordy, M. Layard, ministre d’Angleterre, s’est exprimé en ces termes, après avoir remis ses lettres de créance : i En entrant en relations officielles avec le pouvoir exécutif que préside Votre Excellence, S. M. la reine de la Grande-Bretagne désire don ner une preuve de sa profonde sympathie et de celle de son peuple pour la nation espagnole dans la crise qu’elle traverse. Elle a l’espoir qu’il est réservé à l’Espagne un avenir de paix, de fortune et de prospérité. Ces bienfaits, elle les obtiendra par la complète indépendance d’action et la libre expression de la volonté po pulaire qui forment ses traits dictinctiti et comme le caractère proverbial de son pays. J’ai eu la bonne fortune d’être accrédité au près de Votre Excellence, lorsqu’elle était chef de la nation espagnole, et, depuis lors, j’ai reçu tant de preuves de bonté et de considération de Votre Excellence, que j’ose compter sur sa con fiance et son appui dans les efforts que je ferai pour maintenir les relations intimes et l’amitié sincère qui existe heureusement depuis long temps entre l’Espagne et la Grande-Bretagne, Le président du pouvoir exécutif a ré pondu en exprimant à son tour l’assurance sincère des sympathies de l’Espagne ; il a exprimé sa satisfaction particulière pour les vœux formés par l’Angleterre pour le bonheur de l’Espagne et le rétablissement de la paix. »■■■■■ L’AFFAIRE D’ARAIM...

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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