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La France, 10 décembre 1878

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La France
10 décembre 1878


Extrait du journal

plète pour étouffer les sanglots de la pa trie mutilée. Les voltigeurs de la réaction sentent cela ; il y a dans l’air une situation plus forte que leur audace, car le parti de la nation est pris et l’arrêt de l’histoire est connu. Les gens de l’ordre moral n’ont pas réussi à démoraliser ce vaillant pays ; tout est dit pour eux et le résultat certain des élections ne laisse aucun doute. L’unique espoir et le suprême désir des droites sénatoriales se bornent à ga gner quelques jours, dans la charitable pensée qu’un collègue inamovible tom bera malade, et, par son décès, créera une vacance. Leur politique n’appartient plus à la langue parlementaire ; c’est celle des pompes funèbres ! Courage donc, amis connus et inconnus des départements ! La victoire est assurée et sera plus complète que nous n’osions la prévoir, à la condition toutefois de rester sur la brèche jusqu’à la dernière minute. Rien n’est fait, tant qu’il reste une chose à faire. Agissez sur les délégués par le simple récit des faits, racontés exactement. Le meilleur avocat de notre cause, c’est la vérité. Dites-Ieur que la République n’est pas l’œuvre d’une faction, mais bien le mot d’ordre commun des patriotes, et que, gouvernement de tous, elle fait appel à tous, en leur demandant de s’inspirer de l’esprit de modération et d’abnégation, ces deux vertus qui honorent et élèvent notre grande démocratie. Répétez-leur que la République peut et doit rallier les honnêtes gens, qu’elle est la gardienne de l’ordre, la mère du tra vail, la protectrice de la paix publique. Conjurez-les de se souvenir que les en nemis de nos institutions guettent, com me au coin d’un bois, toute défaillance populaire; car, en dehors de la Républi que, il n’y a que l’anarchie et la guerre civile. Qu’ils suivent avec confiance le grand courant national républicain. Ils sont ci toyens, qu’ils songent à leur patrie i Ils sont pères de famille, qu’ils pensent à l’avenir de leurs enfants î Albert Rabou....

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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