Extrait du journal

On écrit de Newport au Courier : « Les chartistes ont renoncé à toute manifestation nouvelle. Du reste l’autorité est en mesure de repousser toute attaque. Les comptables et un piquet du 10e hussards ainsi qu’un détachement du 45e régiment stationnent sons les armes. Les habitas ont tous éclairé leurs maisons afin que la ville ne fût pas réduite â l’obscurité dans le cas où l’on briserait les tuyaux de gaz. U résulte des enquêtes ouvertes qu'il existait une vaste conspiration sous la direction de Frost. Des loges chartistes fonctionnaient dans tout le pays. Il y avait des capitaines par escouades de dix hommes. Ces hommes devaient obéir absolument aux chefs; des réunions secrètes se tenaient dans les montagnes et près des chapelles; une espèce de quartier-général était établi dans les montagnes près de Risca. Frost présidait en personne, et il exerçait l’autorité suprême. On a agité dans de nombreuses réunions, à Reumey-Merthyr et Crickbowell la question de savoir si l’on marcherait sur Newport; mais il a été décidé que les •ouvriers retourneraient au travail, le chiffre des victimes ayant été fort exagéré. On trouve dans les campagnes un grand nombre de cadavres. Les chartistes procédaient par intimidation. Le maire de Newport est encore alité ; il est resté au milieu des soldats après avoir été atteint de deux coups de feu. Les cadavres des ouvriers tués devant l’auberge sont bien couverts. Les babils et les chaussures de ces hommes indiquent qu’ils ne manquaient pas d’ouvrage. Les magistrats procédant à l’interrogatoire des témoins ont reçu de lord Normanby l'avis que des troupes leur étaient expédiées. A 5 heures, il y aura une conférence entre les autorités civiles et militaires. »...