Extrait du journal

service de don Carlos.) Depuis que don Carlos a quitté l'Espagne, toute l’Europe l’a abandonné. Personne ne croit à la possibilité de son triomphe, et la lutte que l’on prépare maintenant à l’est de l*E»pagne doit être considérée comme le dernier effort, un combat désespéré à mort, et une angoisse finale, sans espoir. On p ut ainsi s’apercevoir combien peu nombreuses sont les personnes qui parcourent la page d’histoire, pense souciantguère d’appliquer à la pratique le fruit de leur étude. On peut aussi juger combien peu nombreux sont ceux qui comprennent les points fondamentaux du caractère privé et particulier de la nation espagnole. Toute l'Europe, a contemplé passivement, et regardé les bras croisés, depuis six ans, l’Espagne ruinée, dépeuplée et peu à peu dévastée. Nulle main secourable n’a été tendue envers elle; personne ne s’est opposé à sa chute , et, ce qui est plus étonnant, il ne s’est trouvé personne qui ait compris suffisamment la nature de la guerre civile. Car, I aujourd'hui hui qu’il se passe devant nous lesévénemens les plus incroyaMe.sel les plus imprévus, pas un seul individu ne peut réclamer le droit de les avoir prévus, ou ne peut dire qu’il a prédit aucune phase dans les affaires d’Espagne. Aujourd’hui on dit, par exemple, que les caristes sont des fous ou des aliénés qui se sacrifient à une cause perdue, et que Cabrera est un soldat sanguinaire qui répand inutilement le sang de ses compatriotes au lieu de stipuler de bonnes conditions pour lui el ses troupes; controverse la plus commode et la plus convenable, et bien digne du siècle actuel....