Extrait du journal

O il lit dans le Siècle : Les engagements se suivent et, Dieu merci ! se ressemblent. Chaque jour amène son petit résultat en attendant un résultat décisif. La nuit dernière, — dimanche à lundi,— les Prussiens placés sur la rive gauche de la Marne ont tenté de franchir cette ri vière pour s’emparer de la redoute de la Faisanderie, établie en avant du fort de Vincennes, entre Joinville et Nogent, mais ils étaient surveillés de près, et, malgré leurs efforts, ils ont été repoussés. L’affaire a été brillamment menée (le no tre cote par un bataillon du 20° de ligne, commandant de Concliy, par un bataillon des mobiles du Loiret et par les carabi niers de la Seine (képi bleu). Ce n’a été qu’un combat de tirailleurs, mais où l'en nemi a fait des pertes assez fortes et où il a complètement échoué. De notre côté, les morts et les blessés sont peu nombreux. Moblots et carabiniers se sont conduits aussi vaillamment que nos soldats de la ligne. Notre armée se fait. M. de Bismark se convaincra bientôt que nous avons une véritable armée, et non pas, comme il le prétendait dédaigneusement, une foule armée....