Extrait du journal

Les militaires répètent souvent le vieil axiome que pour savoir commander il faut savoir obéir. Cela n’est pas complètement exact. On a vu, au début de la dernière guerre, que personne n’avait les aptitudes nécessaires pour le commandement et que les officiers, habitués à l’obéissance passive, manquaient d’initiative. Les gens qui ont toujours été en sous-ordre ne sont pas habitués à avoir de grandes pensées. Ils s’occupent trop des détails, ils manquent d’idéal et perdent de vue le but à atteindre. Mais ces inconvénients ne sont pas graves, à condition que la métropole ait une conception très nette de ce qu’elle doit exiger de ses serviteurs....