Extrait du journal
Voici la circulaire de M. de Rémusat ; Aux électeurs du département de la Seine. Le département de la Seine va élire un représentant. D’honorables citoyens ont bien voulu prononcer mon nom et l'associer, par une haute faveur, à l’acte important qui vient d’assurer la libéra tion du territoire. Je ne pouvais être in sensible ù un tel honneur, et la recon naissance seule eût suffi pour me le faire accepter. Obtenir les suffrages de cette capitale de la France, qui fixe les re gards du monde, serait ma dernière am bition, et pour moi la plus précieuse des récompenses. Une longue vie qui s’est écoulée tout entière dans cette ville, où je suis né, pourrait me dispenser de rappeler les principes qui m’ont guidé dans toute ma carrière; à toutes les époques, sous tous les régimes, j’ai cherché, aimé, voulu la liberté, celle qui se fonde sur le règne des lois et non sur de perpétuelles révo lutions. Je n’ai jamais tenu pour durable qu’un gouvernement modéré, puisant sa force dans la confiance du pays. Uni par cinquante ans d’amitié à M. le président de la République, j’ai adopté avec conviction, j’ai soutenu avec fidélité la politique qu’il a exposée tant de fois dans ses discours et ses messages, celle qui a établi la paix au dehors, réparé les forces de l’Etat par la restauration des finances et de l’armée, fait de la Ré publique un gouvernement stable et ras surant, et avant tout rendu possible et prochaine la libération du territoire. Cette politique a besoin aujourd’hui de se compléter par des lois depuis long temps annoncées, et récemment ordon nées par l’Assemblée nationale. Ces lois, dans ma pensée, ne peuvent avoir d’autre objet que d’organiser le gouvernement de la République, en la consolidant par des institutions régulières, conformes à l’expérience de tpus les temps, et fondées sur l’intégrité du suffrage universel. La France est aujourd’hui calme et li bre, et jamais elle n’a été plus maîtresse de fixer ses destinées. Dans ce moment...
À propos
Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.
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