Extrait du journal
— On lit dans et Correo Nacional, du 7 : Depuis avant-hier le bruit courait que des arrestations devaient avoir lieu par suite de la mise en état de siège de la capitale. En effet, la nuit dernière il a été procédé à l’arrestation d’un grand nombre de personnes. Nous ignorons les causes spéciales de ces arrestations, quoique nous sachions qu’elles ont été dirigées contre des personnes suspectées de cariste. Nous ne savons pas non plus si les personnes arrêtées, sont parentes de près ou de loin avec les rebelles qui ont les armes à la main ou qui servent activement dans les rangs de 1). Carlos, ou bien si leur arrestation a pour cause leur participation à quelque conspiration. Il est bon de faire observer que pendant que le gouvernement déploie cette rigueur contre des personnes presque toutes obscures, il a empêché au fidèle serviteur de l’état de lever le glaive de la justice (lisez le glaive de la terreur,) sur les conspirateurs de bolide, et que le chef de bande Orihuela,coupable de connivenceavec un prélat, a été renvoyé absous après une légère réprimande. Au surplus, la rigueur (lisez la terreur),pour produire de salutaires effets,doit être exercée d’après un système bien ordonné et LARGEMENT conçu ; car les persécutions partielles, les mesures contradictoires, au lieu de prouver la force et l’énergie, ne prouvent que la faiblesse. Ce n’est pas le ministère actuel qui peut établir un système de rigueurs salutaires. Il faut une main plus ferme et qui inspire plus de confiance que la sienne pour que la justice (lisez la terreur) puisse s’exercer avec fruit. Que l’on se persuade bien que si les mesures de rigueur, au lieu d’émaner de l’autorité, sont dictées par des suggestions étrangères et des exigences de parti, le gouvernement qui cède aujourd’hui aux unes, pourra demain céder aux antres; et que ce qui a commencé contre les caristes pourrait bien finir contre les libéraux. Voici les nomade quelques-unes des personnes arrêtées : le conseiller Cabanilles, le comte de la £strilla, le marquis d’Alcantara, le comte de Alba Real, D. Gaspard Soliseres, l’intendant Boltri, le greffier Hamas; enfin une dame polonaise, ancienne connaissance de l évêque de Abarca, et que l’on dit affiliée à la police secrète. De plus cent et quelques personnes connues parleur attachement au parti cariste, qui ont été conduites, dan une voiture escortée de gens à cheval, au chameau de Leganès....
À propos
La France est une feuille politique quotidienne fondée à Paris en 1834. Légitimiste sous la Monarchie de Juillet, elle est rédigée par Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, ancien directeur du Brid’Oison, et gérée par le chevalier D'escrivieux jusqu'au début 1835, année au cours de laquelle le journal et ses collaborateurs sont poursuivis pour avoir inséré dans un article de prétendues lettres rédigées par Louis-Philippe.
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