Extrait du journal

Le ministre par intérim de l'intérieur, à Bordeaux, vient d’adresser aux préfets la circulaire suivante : Bordeaux, G mars 1871. Monsieur le préfet, Je suis informé que, dans quelques dé partements, les dispositions des lois des 18 juillet.1837 et 24 juillet 1867 n’ont pas tou jours été rigoureusement appliquées en ce qui concerne les aliénations, les emprunts et les impositions extraordinaires. Je n'ignore pas que, le plus souvent, on a invoqué, pour justifier lus irrégularités commises, le désir de concourir, dans la mesure la plus large, aux dépenses de ta guerre ; mais les circonstances n étant plus les mêmes, il importe de revenir immé Ma ternent a la règle, qui ne saurait être mé connue plus longtemps sans danger pour les finances municipales. Je vous prie d'appeler l’attention des maires sur cette partie importante de la comptabilité municipale, et de mettre les administrations locales en garde contre l’abus de moyens financiers auxquels elles ne doivent recourir qu’avec beaucoup de réserve et en cas de nécessité absolue. Vous leur rappellerez que le moindre des inconvénients que puisse avoir un entrai nement irréfléchi dans des opérations de cette nature, e’e-t d’epuiser les ressources communales pour un seul objet, de telle sorte qu’il devienne impossib e de subve nir, pendant de longues années quelque fois, aux dépenses qu’exigeraient les be soins les plus urgents des autres services. Aussi, tout en faisant la part des intérêts sérieux et légitimes, vous n’hésiterez pas,...