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La France, 17 janvier 1883

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La France
17 janvier 1883


Extrait du journal

provinces, vient d’adresser un appel au peuple français. Ce matin, dès l’aube, les ouvriers et es employés se rendant à leur travail, s’arrêtaient devant des affiches rouges portant le titre A mes concitoyens et si gnées Napoléon. Ce manifeste, conçu dans la forme la plus perfide, est une diatribe violente contre la République, contre la Constitution, contre la Cham bre. C’est, en même temps, un appel à l’armée, à l’émeute et un acte formel de revendication du droit impérial soidisant légitimé par les plébiscites de 1852 et de 1870. « Ce qu’un plébiscite à établi, ajoute-t-il, un nouveau plébis cite peut seul le remplacer. » Car, di sait Napoléon Ier cité par Napoléon V : « Tout ce qui est fait sans le peuple est illégitime. » Partisans de la liberté absolue pour tous les citoyens et sous toutes les for mes, nous n’attacherions à ce manifeste aucune importance, nous le considére rions comme un simple prospectus de tailleur, si le gouvernement, à notre grand regret,, ne s’était armé des lois dont il dispose pour faire aux socialistes avancés le procès de tendances actuelle ment engagé devant le tribunal correc tionnel de Lyon. Mais, dès l’instant où l’on est assez maladroit pour évoquer le péril social et prétendre que l’exposé des théories de M. Emile Gautier est menaçant pour la société, nous demandons comment on se comportera à l’égard du prétendant Napoléon. Il ne s’agit plus ici de manifestations occultes tendant à l’organisation d’un parti. Nous nous trouvons en présence d’un fait patent de rébellion contre les pouvoirs constitués, d’une proclamation aux Français les incitant à renverser la République, d’une manœuvre d’embau chage matériellement établie. Si jamais les lois ont été violées, c’est dans le cas présent. Si jamais le gouver...

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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