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La France, 17 juillet 1914

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La France
17 juillet 1914


Extrait du journal

contre l’état-major général et en particulier | contre son chef. Une phrase dans laquelle j. l'honorable sénateur reprochait à ce dernier * de trop s’occuper des questions de per sonne, l’intervention de m. Clemenceau ont suffi à donner corps à cette hypothèse. La réponse du ministre de la Guerre elle-meme, en rassurant l’opinion, a contri bué à rendre l’énigme plus inquiétante, car tout ce qui a été dénoncé à la tribune du Sénat, c’est de l’histoire déjà ancienne. Toutes les lacunes sont sur le point d’être comblées. Alors, pourquoi tant de bruit ? S’il me fallait donner une réponse à cette question un peu troublante, je répondrais que le sénateur de la Meuse a trouvé l’occa sion propice pour faire remettre à neuf la maison et nullement pour en chasser les locataires. Il sait, mieux que personne, — car il les connaît — qu au ministère, comme dans toute l’armée, il y a« des bra ves gens », suivant l’heureuse expression de M. Messimy ; mais il déplore, et il n’est pas le seul, de voir tant de zèle, de dévoue ment et de compétence s’user, s’effriter, en quelque sorte, sans pouvoir faire avancer la lourde machine. Il l’a dit, et avec des accents qui ne sont pas près d'être oubliés ; et il l’a dit au mo ment propice : d’une part, aucun sçcret n’a été dévoilé, puisqu’il s’agissait d’un temps disparu ; d’autre part, le ministre actuel, par sa compétence indiscutable, est l’hom me tout désigné pour mettre sur pied une nouvelle organisation : il a déjà fait ses preuves. Ainsi, selon nous, M. le sénateur Hum bert s’est — et à fort juste titre — maintenu au-dessus des questions de personne, tou jours mesquines ; il a simplement évoqué le passé pour préparer l’avenir ; et il a tenu à ce qu'aucun Français ne pût ignorer tout ce qui nous restait encore à faire, afin que chacun collaborât à cette grande œuvre. Nous y coopérerons dans la mesure de nos moyens. Colonel B......

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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