Extrait du journal

« Les ouvrages que les Parisiens ont faits dans le bùt de fortifier leurs défenses, qui dans leur premier état étaient assez fortes pour leur donner la confiance que la ville était dans le cas de soutenir un siège, ces ouvrages prennent aujourd’hui en plus d’un point un aspect formidable, Depuis la Seine au sud du Mont-Valérien et du bois de Boulogne à l’ouest, jusqu’à la Seine au sud de Charenton au sud-est, les forts d’Ivry, de Vanves, de Montrouge, etc., ont été reliés par un parapet et un fossé comme celui qui reliait le Grand-Redan et Malakoff, couvert de postes de tirailleurs sur le front et garni, croit-on, de mines fort étendues. Mais l’ouvrage le plus important est celui qui a été construit sur le plateau de Villejuif, et qui domine la vallée de la Brèvre. Là on a élevé un formidable retranchement armé de vingtquatre pièces de grosse artillerie, et, en guise d’exercice, les artilleurs bombardent le 6mc corps prussien ainsi que la route de Ghoisy de manière à la rendre inaccessible aux voyageurs et aux transports. Leur feu porte si loin qu’ils envoient des bombes jusqu’à Nangis, où ils troublent le repos du poste....