Extrait du journal
humblement le nôtre, et peut-être cela prouve-t-il tout simplement que nous prisons plus haut son œuvre qu’il ne le fait lui-même. Prenons par le menu ces trois actes si remplis, si vigoureux, si tourmentés et parfois si osés ; et sans chercher de comparaisons, — il serait injuste d’en faire, — voyons ce que chacun d’eux re présente, voyons comment chacun d’eux a été représenté. La princesse Georges de Birac traver se trois situations intimement liées entre elles, profondément douloureuses, et dans lesquelles elle sc montre, elle doit se montrer, du moins, également femme et noble. Découvrant au premier acte la trahi son de son mari, elle nous fait voir à la fois sa douleur et la générosité de ses sentiments; elle se laisse un instant con vaincre pur l’infidèle et puis, la lumière se faisant enfin tout à fait, elle est dés espérée, anéantie, humiliée de voir tomber en uu instant l’autel sacré quelle avait dressé dans son âme. Au second acte, elle se venge, en chas sant sa rivale, en lançant sur les traces de son mari la bête fauve qu’il trompe en même temps qu’elle. La princesse n’est plus que femme alors, niais il ne faut pas oublier qu’elle fait cette exécu tion dans son salon, sans que personne doive l’entendre, sans perdre rien en apparence de la dignité et de la bienveil lance d’une maîtresse de maison. Au dernier acte, enfin, l’épouse, l’a mante se réveillent et luttent contre la justicière. L'amour n’est point mort pour être malheureux. Il y a même des gens pour soutenir que l’adversité le fait vi vre. Aussi se ranime-t-il. en dépit des injures, de l’infidélité persistante et de la brutalité sauvage du prince. Il lutte contre l’évidence, il se révolte contre le châtiment préparé par lui-même. Le mot qu’il faut dire pour tuer, il ne le dira pas, ou du moins, l’ayant prononcé dans sa rage impuissante et jalouse, il le reti rera, craignant la séparation et le sang. Il n’est pas dans ma pensée de dis cuter le dcnoûment, ou plutôt l’absence de dénuement de la pièce, on en a lon guement parlé lors de l’apparition de la Princesse Georges. Il est certain que, la...
À propos
Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.
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