Extrait du journal

Mais ,dira-t-on, puisque la Suède avait surtout comme principaux clients les EtuilsI Unis et la Grande-Bretagne, et puisque le dollar et la livre sterling marchent, à peu près de pair avec la couronne suédoise, relfondrement du mark allemand, la dépré ciation du franc français et en général de toutes les monnaies européennes ne suffi sent pas à expliquer la crise qui s’est abat tue sur le marché extérieur de la Suède. L’Allemagne, sans doute, était un gros ache teur de fer suédois, et la France une im portatrice intéressante de bois, mais rien n’empêche la Suède de continuer à travail ler avec ses plus forts clients, les Anglais et les Américains ? Dire ceci, répond le rédacteur de la Re naissance, c’est méconnaître la situation de l'Angleterre et de l’Amérique qui, haïtes proportions gardées, subissent une crise économique ayant les mêmes causes que la crise suédoise. Aussi le- commerce extérieur de la Suède accuse-t-il pour les dix premiers mois de 1921 une diminution de 61 %. La crise s’étend à toutes les branches de l’industrie suédoise, mais tandis qu’on a pu constater en fin d'année une certaine reprise des affaires sur le marché du bois et celui des pâtes de bois, il n’en est pas de même pour la sidérurgie, dont la situa tion est. toujours aussi peu satisfaisante. Le nombre des hauts fourneaux actuelle ment en service n’est plus que de 21 sur 134 existants. Le nombre des fours Lancashire en marche n’est plus que de 41 sur 200 et 22 fours Martin seulement sur 206 demeurent en activité....