Extrait du journal
Lorsque nous avons demandé l’avvesyéation immédiate du prince Napoléon, flous ne nous sommes pas inquiétés de savoir si, oui ou non, au point de vue du «droit strict, il pouvait, couvert par la loi de la presse, afficher sur les murs de toutes les communes de France, un ma nifeste aussi odieux que ridicule. Nous n'avons pensé qu’aux complots qui se traînent dans l’ombre depuis quelques mois. Il est évident, d’ailleurs, ’ qu'un Français qui prétend se placer audessus des autres, en vertu d’un statut " personnel particulier, abdique par cela ‘ même les privilèges que la loi reconnaît à chaque citoyen. ^ Cela est tellement, vrai que le premier acte d'un prince quelconque, lorsqu’il 1 s’empare du pouvoir, est de mettre les i membres de sa famille hors du droit • commun, lût me en ce qui concerne l’état civil. Faire de la générosité vis-à-vis d’un prétendant c’est se battre en duel con• tre un homme revêtu d’une cuirasse. Ceci posé, entrons dans le vif de la question dite des princes. Il est temps qu’on s'en occupe et qu’on fasse la lumière sur les agissements coupables des fils et des neveux de rois auxquels la République de nom, d’avant 1875, a cru devoir faire un sort. Les Lommc-s politiques Lien informés, les officiers généraux ou supérieurs de l'armée française» les membres du corps diplomatique n’ont jamais ignoré les jnano livres auxquelles se livrent, depuis d ux années surtout, les prétendants et jes p ’iuces des familles ayant régné. Mais, des orWretiens particuliers, des conciliabules intimes,des invitations par sévi' -, des banquets, des chasses, des poigif -s de main, des actes de propa gande verbale- ne constituent point ce commencement d'action qui tombe sous le ''oup des lois ordinaires. Les patriotes ont gardé le silence, ils se sent fait part de leurs soupçons ; ils ont attendu. , Les princes les plus timorés ou leurs...
À propos
Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.
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