Extrait du journal

nommée Catherine d’Attayde, le lit exiler à Santarem. Plus tard, il obtint de servir dans l'armée navale qui allait secourir Coûta en Afrique, et perdit un œil dans cette expédition. De retour en Portugal, un second ordre d’exil le força de s'embarquer pour l’Inde, et il s’établit à Goaen 1553. Mais dom Luiz Camoëns ( ici je mets le i/om), était d’une humeur satyrique. 11 offensa, par sa verve mordante, le vice-roi, qui l’envoya a Macao, sur les frontières de la Chine. C’est là qu’il composa son beau poème des Lusiades. Au bout de cinq ans, la persécution cessa. Camoëns revint à Goa, et en 1570, il lui fut permis de retourner en Portugal où il publia son poème, qui fut accueilli avec transport. Mais si les poètes de ce temps-là avaient du savoir, ils n'avaient pas le savoir-faire des auteurs de nos jours. Ce n’est pas qu’ils traitassent l'or de chimère, mais ils n avaient pas appris l’art de l’amasser. Une pension de vingt écus lut accordée au Camoëns par don Sébastien, mais là s’arrêta la munificence du roi. Il fallait que Louis XIV vint pour apprendre aux souverains île quelle protection généreuse ils doivent couvrir les arts, s'ils veulent que leurs couronnes rayonnent de tout leur éclat. Camoëns végéta dans la misère et mourut à l’hôpital en 1579....