Extrait du journal

Presque tous les engagements de ce genre ont été heureux. On peut s’en convaincre en lisant les dépêches d’hier et d’aujourd'hui. A Saint-Laurent-de-Gaux, sur la route d’Orléans à Blois, les francs-tireurs de la Dordogne et d’Indre-et-Loire arrêtent deux reconnaissances ennemies et leur infligent une perte d’une cinquantaine d’hommes, tués, blessés ou faits prisonniers. A la suite de l’affaire de la Table-auRoi, dans la forêt de Fontainebleau, les francs-tireurs de Paris, aidés des gardes nationaux volontaires, dégagent Melun, où l’administration française a pu rentrer. Ce sont des francs - tireurs qui ont tenu en échec, pendant plusieurs jours, l’ennemi devant Chatoaudun. Dans les Vosges, les francs-tireurs de Relier ont des engagements qui se traduisent par des pertes sérieuses du côté des Prussiens. Nous lisons dans une dépêche de Bâle que < six mille francs-tireurs et des mobiles sont arrivés dans la matinée du 14 à Mulhouse, » qu’ils ont réoccupé et où ils ont pu organiser la résistance. Quand même cette résistance ne serait pas décisive, c’est toujours quelque chose d’arrêter et de retarder l’ennemi....