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La France, 22 octobre 1835

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La France
22 octobre 1835


Extrait du journal

Les malheurs qui oppriment et menacent aujourd’hui vos familles et vos intérêts, seraient un motif suffisant de vous engager à vous armer pour la défense d’objets si chers ; mais vous avez encore d’autres devoirs plus sacrés, que personne ne peut se dispenser remplir, sans appeler sur soi la malédiction de Dieu et le mépris des hommes, la sainte religion de nos pères insultée et poursuivie, les temples profanés et livrés aux flammes, les respectables ministres assassinés sous vos yeux, le magnanime et vertueux Charles V dépossédé de ses droits incontestables, la patrie ravagée sur le point de périr, vos frères jetés dans les cachots, ou portant leur tête sur les échafauds. Tel est le tableau affreux, mais vrai, qui b’noire à nos regards. Ne détournez pas la vue ; regardez, et cherchez, dans les maux qui nous affligent, 1a révélation infaillible du sort «pie nous préparent les liai trèsqu’en ibis nous repoussâmes «le notre sein, et les mercenaires étrangers qui, sous le prétexte de soutenir la révolution, n’ont d’autre but que de s’enrichir en se partageant vos dépouilles....
La France (1834-1847)

À propos

La France est une feuille politique quotidienne fondée à Paris en 1834. Légitimiste sous la Monarchie de Juillet, elle est rédigée par Auguste de Villiers de L'Isle-Adam, ancien directeur du Brid’Oison, et gérée par le chevalier D'escrivieux jusqu'au début 1835, année au cours de laquelle le journal et ses collaborateurs sont poursuivis pour avoir inséré dans un article de prétendues lettres rédigées par Louis-Philippe.

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