Extrait du journal

campagne avec ses deux fils, âgés l’un de seize ans et l’autre de quinze. Ils furent surpris par l’orage à Menil-laTour, où les fils proposèrent d’attendre; mais M. Claude ne voulut pas, en disant que Mme Claude attendait et qu’elle serait inquiète. L’on continua ; l’orage augmentait. Il était dix heures du soir, la nuit était obs cure, la pluie tombait très fort. Après avoir parcouru quelques kilomè tres, et la lanterne de la voiture s’étant éteinte plusieurs fois, M. Claude descendit sur la route et conduisit le cheval par la bride. A ce moment la tempête était décharnée; tout à coup, à la lueur d’un éclair, le che val s’arrêta et les enfants purent voir leur père tombé sur la route. Ils descendirent à la hâte, mais ils le re levèrent sans connaissance; cependant, dé ployant une énergie rare, ces jeunes gens unissant leurs forces, parvinrent à le re mettre sur la voiture, où le plus jeune le tint dans ses bras, tandis que l’ainé con duisait le cheval au pas, et par un temps affreux, pendant six kilomètres. Ils arrivèrent enfin à Toul à onze heures du soir. Les soins les plus intelligents fu rent prodigués à M. Claude, mais tout fut inutile. A-t il été frappé parla foudre, est-il mort d’une congestion cérébrale ? C’est ce qui n’a pu encore être expliqué. ¥ MORT D’AUGUSTE NEFFTZER...