PRÉCÉDENT

La France, 23 juillet 1892

SUIVANT

URL invalide

La France
23 juillet 1892


Extrait du journal

Aux assises. — Un cocher assassiné. — Les débats. ROUEN, 22 juillet. — La cour d’assises de la Seiue-lnférieure juge aujourd’hui une af faire dramatique qui a fait quelque bruit. Il s’agit de l'assassinat d’un cocher de fiacre commis aux environs de Rouen, dans la soirée du 10 mai dernier, par un jeune homme de dix-sept ans, nommé Paul-Albert Gueret, dont la mère habite à Levallois-Perret. Gueuret était arrivé à Rouen deux jours avant le crime. Il était parti de chez sa mère le 7 mai en lui montrant un télégramme par lequel un ami lui annonçait lui avoir trouvé un emploi dans cette ville. L’instruction a établi depuis que c’était Gueuret lui-même qui avait fabriqué ce télé gramme et se l’était fait envoyer. Il partait avec h0 fr. dans sa poche. Arrivé A Rouen le 8 au matin, il descend à l’hôtel Victoria, rue Verte, et se fait inscrire sous le nom de Raoul d’Aiglemont, rentier à Paris, rue du Mail. Pendant deux jours, il ex plore les environs de Rouen, nstamment la côte de Cauteleu. C’est daus cette côte que daus la soirée du 10 mai, vers neuf heures, le cocher Blanchard était frappé d'un coup de revolver A la nuque, par un voyageur qui avait pris sa voiture A la station du quai de Paris. Quelques minutes après, deux habitants du pays, attirés par la détonation, relevaient Je cocher affaissé sur son siège. Il n’avait pas perdu connaissance ; conduit à l’auberge de Bellevue, pendant qu'on lui donnait des soins, il raconta ce qui lui était arrivé, comment le voyageur lui avait dit d’a bord de le conduire à Dieppedalle. Puis, en route, s’étant ravisé, il lui avait dit d’aller à Cauteleu ; comment enfin, après l’a voir frappé, cet individu lui avait soustrait son porte-monnaie renfermant 2A ou 25 fr. et, entre autres, une pièce péruvienne de 5 francs. Ce soir-là même, à dix heures moins vingt, le prétendu Raoul d’Aiglemont rentrait à l’h£» tel Victoria, fatigué, l’air égaré, et annonçait son intention de partir le lendemain matin pour Dieppe, pour une affaire urgente * il re...

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

En savoir plus
Données de classification
  • ghalib
  • martini
  • viette
  • dodds
  • bodson
  • cladel
  • evan smith
  • burdeau
  • j. rette
  • louis de france
  • france
  • paris
  • marseille
  • alfred
  • rouen
  • turquie
  • fez
  • aiglemont
  • blanchard
  • autriche
  • parlement
  • suez
  • crédit foncier
  • etat français
  • la république
  • parti socialiste
  • faits divers
  • hôtel-dieu
  • m. d
  • institut des voies