Extrait du journal
On lit dans la France militaire : Si nous en croyons les bruits qui circulent dans le monde militaire, dont le grand quartier général est Paris, on conserverait trois corps d'armée, ou plutôt trois grands commandements à l'intérieur, plus celui de l’Algérie. Le commandement en chef du 1er corps aurait seulement sous ses ordres immédiats les trois divisions actives d’infanterie, celle de cavalerie, la brigade dite de réserve, l'artillerie de Vincennes. Tout ce qui est du ressort du commandement territorial rentrerait dans les attributions du général commandant la division. La seconde division territoriale deviendrait indépendante du commandant du 1" corps. Pareille organise tion serait donnée au 4e corps d’armée, dont le quartier général resterait à Lyon. Le commandant eu chef aurait sous ses ordres les trois divisions actives d’infanterie et celle de cavalerie, stationnées dans la ville et au camp de Satliouay. Le commandement terri torial serait distra’t du commandement actif. Le 3" corps serait organisé à Metz, place au tour de laquelle on construit des fortifications de campagne pouvant former une sorte de camp retranché. A Metz se trouvent, outre les écoles du génie et de l’artillerie, un bataillon de chasseurs à pied, le 11e; trois régiments d'infanterie de li gne, les 14e, 80e, 85e; deux régiments d'artillerie, le 1er monté et le 17e à cheval. Avec la division de cavalerie de Lunéville, les deux régiments à Nancy, 57e et 60e de ligne, on formerait un corps embrigadé et endivisionné. Il y a aussi à Metz le 1er régiment du génie. Les 2e et 5ti corps seraient supprimés ; le 6e l'est déjà de fait, puisqu’on a dissout les étatsmajors. Il resterait donc trois corps formés avec des divisions actives, l’un au centre, l’autre au nord-est, le troisième à l’est. Un corps sur la frontière qui regarde la Prusse, pour faire face à toute éventualité; un corps pour faire face à la frontière de l’est, et surtout pour contenir les populations des grands centres du midi ; un corps à Paris comme réserve centrale, pouvant, avec la garde impériale, soit réprimer les trou bles intérieurs, soit se porter par les chemins de de fer au nord-est ou au sud-est, sur une fron tière menacée. Les divisions territoriales rentrées partout sous la direction de leurs commandants, repren draient leur ancien fonctionnement direct avec le ministère de la guerre....
À propos
Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.
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