Extrait du journal

qui incendièrent le château surent d’abord y faire un vide savant. Rien ne resta, sans doute, que ce qu'ils ne purent emporter. ' Cinq ou six marches de pierre, qui ont ré sisté à l’incendie, nous mettent au niveau du parc, sur les derrières du château. Comme nous nous apprêtons à franchir le seuil pour regagner notre porte d’entrée, une inscription au charbon arrête mes regards. Je m’approche et je distingue des restes de mots : « krou... 17... illig... » — Cotte inscription, me dit le garde, est postérieure à l’incendie. Les Allemands avaient transformé ce local en une sorte de poste, et ils ne laissaient approcher personne du château incendié. Ainsi donc, tout ce qui reste comme docu ment de ce splendide palais est une inscrip tion à peine lisible, tracée au charbon par quelque soudard silésien. Je remercie le vieux garde, et je regagne la gare l’œil dé tourné de ces tristesses et fixé sur l’immense panorama de Paris qui semble là-bas sous les rayons du soleil, une ville d’or. — D. Bonnaud....