Extrait du journal

ceux que viennent de nous donner à deux reprises le Nord et le Pas-de-Ca lais, sont encore présents à tous les es prits, qu’il convient de changer un mode de votation qui commence à rentrer dans les habitudes politiques des élec teurs, et dont ils sont généralement sa tisfaits. En thèse général, d’ailleurs, il faut se garder de toutes ces lois de circonstance qui ont pour effet de restreindre l’ex tension ou la base du suffrage populaire, car c’est ainsi que l’on s’achemine peu à peu à tout vouloir régler selon les tendances du jour, et à faire de la loi uue affaire de modes. Les députés ne sont pas cependant des tailleurs. If ne faut donc pas leur demander de modifier ainsi, par pur caprice, les usa ges qui tiennent le plus étroitement aux libertés publiques : ce serait un précé dent détestable. C’est ainsi qu’à un moment donné, et sous l’impression de la colère et d’un vif ressentiment, on demande des mesures contre la liberté de la presse, puis sous le coup du découragement ou de la peur on demande à restreindre le collège électoral. D’autres viendraient qui de manderaient le rétablissement du cens et la limitation du suffrage universel. La République n’a pas encore assez agi, selon nous, pour qu’elle se donne le luxe de réagir. Le retour au scrutin d’arrondissement serait à nos yeux le signal d’un mouvement de réaction : nous ne nous y associerons pas. Louis Liiviic....