Extrait du journal
« Nous croyons fermement que si les ponts qui ont uni dans le passé la France et l’ancien empire russe ont été coupés par la tempête des événements, de nouveaux ponts peuvent être jetés d’une rive à l’autre. Nous croyons que de nouveaux rapports et de nouvelles ami tiés peuvent naître de besoins et d’intérêts nouveaux et répondre aux aspirations profon des de nos peuples. Vous nous demandez, monsieur le président, de ne pas perdre de vue la foule innocente de ces petites gens qui constituent la grande majorité des porteurs français de fonds d’Etat russe. Je tiens ici, abandonnant le terrain des généralités, à affirmer que nos travaux doi vent aboutir parce que les deux parties y sont également. Intéressés. Votre peuple, préoccuD-' comme les nôtres, de restaurer son avoir ma tériel et son avoir humain, de guérir ses bles sures profondes, est pénétré d’un puissant sentiment de paix et ressent un égal désir de réaliser un ordre international qui puisse prévenir le retour des expériences sanglantes et décevantes du passé Nous partageons entièrement les vues ex primées par M. le président de la délégation française, quand 11 dit que la dignité des Etats modernes interdit toute intervention dans leurs affaires intérieures et exige, de leur part, un mutuel respect de leurs institu tions et de leur souveraineté « Ayant souffert, plus que tout autre pays, d’ingérences et d’interventions qui par leur ampleur, rappellent les conditions que jadis sc dressèrent contre la Révolution française, notre pays souscrit volontiers à ce principe. « Et tout ceci, messieurs, nous autorise à dire que la tâche qui nous est assignée, toute rude qu’elle apparaisse, n’en est pas moins réalisable. Les espoirs que mettent dans cette conférence non seulement les cercles directe ment intéressés, mais les larges masses des deux pays, ne seront pas déçus. » Après le discours de M. Rakowsky. la con férence a procédé à l’examen du règlement intérieur de ses travaux. Il a été décidé que les questions devant fai re l’objet des négociations seraient réparties entre quatre sections : juridique, économi que, financière et politique, cette dernière de vant coordonner le travail dans son ensemble et examiner les problèmes d'ordre diplomati que. l,es premières réunions des sections auront lieu dans le courant de la semaine prochaine. Sur la proposition du président de la délé gation soviétique, M. de Monzie a été nommé président de la conférence; la séance a été ensuite levée....
À propos
Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.
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