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La France, 27 octobre 1918

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La France
27 octobre 1918


Extrait du journal

Hier, ù la Chambre, séance consacrée à la grippe. Albert Favre, qui répondait au nom du gouvernement à la question de M. Lucien Dumont, s’est taillé un joli succès en annonçant les mesures prises déjà par le gouvernement et nui vont être, d’ailleurs, étendues. Ordre du jour de confiance à mains le vées. <> Pascal Ceccaldi a la barbe blonde sentant bon le foin coupé se marie.Il épouse la char mante fille du très riche industriel de la Chambre syndicale des Papiers et chiffons en gros:M.Giraud. C’est à Luchon que les époux de demain ont fait connaissance- Nous adressons à Pascal Ceccaldi et à sa jeune femme nos vœux de bonheur. Le président Wilson a spécifié dans ses conditions de paix que le tort fait à lai France en 1871 devait être réparé. Dans une conversation récente le président a expli qué ce qu’il entendait par là. « Quel tort, a-t-il dit, a subi la France ? La perte de ses provinces Comment le ré parer ? En les lui rendant. Ma pensée est, je crois, suffisamment claire. $ Encore sur ce point les socialistes ne sont pas wilsoniens. Ils tiennent toujours pour le plébicisté. Quand le parti socialiste a parlé le parti radical le suit. C’est comme dans la chan son : « Son camarade fit la même chose que lui ». Ce pauvre M. Buisson le dirige, c’est tout dire ! Le parti radical a décidé d’envoyer deux délégués à la réunion de la C G.T. , de la coalition républicaine, «lui parti unifié et de la Ligue des Droits de l’Homme afin, lui aussi, do contribuer à la campagne contre un « chauvinisme » qui n’existe pas. Ah 1 lo8 grands ancêtres comme ils rougiraient ! Allons, pas d’émotion. Le parti radical est mort -et «fort heureusement ses députés ne se soucient pas plus des mots d’ordre qu’il leur donne qu’.un serpent d’une pom me !...

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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