Extrait du journal

Il y a un mois environ, divers journaux insinuèrent que le gouvernement songeait à nouer, môme avait commencé à nouer, des relations officieuses avec le Vatican. Le Temps opposa à ces affirmations un dé menti fort net que nous reproduisîmes. Gela ne parut, pas suffisant à d’éminentes personnalités, qui maintinrent énergique ment l’accusation portée par eux contre le ministère. Une protestai ion nouvelle et plus officielle que la note d’il y a un mois devenait né cessaire. M. Barthou l’a formulée hier, au banquet de la Ligue de l'enseignement, à Aix-lesBains. La voici dans son texte intégral : Cn a dit, messieurs, que des négociations avaient été engagées d’une manière officieuse et d’une manière occulte, en présence desquelles, le moment venu, se trouveraient le parti répu blicain et le pays. Messieurs, je ne sais quels incidents l’on a imaginés, et je sais moins encore, ou je veux moins savoir encore quels sont les incidents que l’on a dénaturés ; ce que j’apporte ce soir devant vous, c’est ma parole d’honnête homme et de ministre républicain, et je dis : Ni sous le ministère présidé par l'honorable M. Poin caré, ni sous le gouvernement dirigé par M. Briand, ni sous le cabinet dont j’ai la lourde charge et les responsabilités, il n’a été à aucun moment, d’aucune façon, sous quelque forme que ce soit, ni d’une manière directe, ni d’une manière indirecte, engagé de négociations quel conques qui prépareraient la destruction de la loi de 1906 et le rétablissement des relations en tre l’Eglise et l’Etal. Voila, messieurs, des déclarations formelles, précises, catégoriques. Elles ne comportent pas (le réticences ou d’équivoques, et si parmi les républicains il en est un qui considère que le gouvemenMr.t a’â pas fait son devoir, s’il en...