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La France, 28 août 1919

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La France
28 août 1919


Extrait du journal

C’est effrayant. Des élections vont bientôt avoir lieu en France, qui pour ront bouleverser le régime et modifier gravement Pavenir dç-ee pays ; or, ces élections \ont se faire suivant un mode ie scrutin que tout le monde * ignore, wême les intellectuels et les militants les partis. Il suffit de passer quelques jours en province pour se rendre cofnpte des pé rils de cette ignorance, qui s’ajoutent d ailleurs aux périls plus graves encore que comporte en elle-même la nouvelle lor électorale. J’ai rencontré des gens très initiés aux choses de la politique qui sont con vaincus, par exemple, que le panachage est interdit par la nouvelle loi. Ils croient qu’un bulletin de vote sera an nulé, s’il porte un ou plusieurs noms raturés et remplacés par d’autres. Or, il n’en est rien. Si le Parlement avait admis le système de la liste bloquée, c’est-à-dire le système suivant lequel chaque électeur doit voter pour une liste entière, le panachage n’eût pas pu être pratiqué. Mais la toi du 12 avril 1919 ne contient aucune disposition de cette sorte. Donc, le droit ancien subsiste. On sait, en effet, qu’aux élections munici pales, par exemple, tout électeur peut rayer des noms sur une liste et les rem placer par les noms de candidats d’une autre liste. Pour les élections législati ves, il n’en sera pas autrement. Beau coup de gens ne le savent pas. Il en est d’autres qui s’imaginent que le calcul de la majorité se fera comme au scrutin uninominal. J’ai démontré, à la Chambre, qu’avec la nouvelle loi électorale, il pouvait y avoir plus de candidats ayant obtenu la majorité ab solue qu’il n’y a de sièges à pourvoir dans le département. Un correspondant m’écrit que c’est impossible ; mais il raisonne comme si deux candidats et non pas deux listes étaient en présence, et il dit : « Si l’un d’eux obtient la ma...

À propos

Lancée en 1862, La France était un quotidien suivant une ligne éditoriale à la fois libérale et favorable au Second Empire. Durant la Commune de Paris, le quotidien publia également une édition départementale imprimée à Tours. En 1874, Émile de Girardin, fondateur de La Presse et grand entrepreneur médiatique également proche d’Adolphe Thiers et de Gambetta, rachète le journal. Sur quatre pages, on y écrit de longs articles, en plusieurs parties, qui s’étendent parfois même sur plusieurs jours.

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